Le gaz est la principale source d’énergie dans les zones favorables et très favorables au réseau thermique. RE dans ses documents semble ignorer que plusieurs propriétaires ont déjà installé une pompe à chaleur. Sans présenter l’évidence, ils déclarent que les PAC sont plus chers pour l’habitant que le réseau thermique. Mais les PAC aussi bénéficient de subventions, et tout comme le CAD, ils demandent un grand investissement au début, mais par la suite les coûts sont réduits. Pour le CAD, RE ne communique ni les prix de raccordement, le type de facturation qu’ils vont pratiquer, ni le prix de l’énergie consommée. L’habitant sera entièrement à leur merci pour les prochains 50 ans.
Bien que le CAD soit surtout intéressant pour les gros consommateurs comme les hôtels et les grands immeubles, Romande Energie nous dit maintenant son ambition d’alimenter à terme 75% des bâtiments de Villars, plutôt que les 50 bâtiments prévus dès le début. C’est préoccupant, car ça donne une impression d’improvisation et d’opportunisme en cours de route.
Plutôt que de présenter aux habitants un projet bien raisonné, chiffres et mésures à l’appui, RE semble toujours patauger dans le vague. Pourtant, ils devraient être conscients de la complexité de rentabiliser un CAD dans un village touristique de montagne.
Les hôtels (surtout le Villars Alpine Resort) ont quelques énormes bâtiments mal isolés, donc leur demande à haute temperature est importante, mais le CAD à haute temperature ne sera rentable pour un réseau de faible densité comprenant des chalets individuels, relativement neufs ou rénovés, dont beaucoup restent inoccupés la plupart de l’année.
Perversement, pour que le CAD soit valorisé, il vaudrait mieux avoir une grande demande en énergie aussi de la part des petits consommateurs. Or, plus ces bâtiments vont être assainis dans le futur, moins ils vont consommer en énergie.
La nouvelle loi vaudoise sur l’énergie vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Le canton encourage donc le remplacement des énergies fossiles par des alternatives renouvelables. (type CAD à bois)
En même temps, le canton soutient la rénovation des bâtiments, le développement des énergies locales comme le solaire et la sobriété énergétique pour diminuer la consommation globale.
Bon la sobriété ça nous concerne tous… on peut toujours baissé un peu le thermostat, et pour les chalets occupés seulement en fin de semaine, il paraît qu’on consomme moins en baissant la temperature pendant la semaine pour remonter juste avant d’arriver.
Beaucoup des bâtiments dans les zones favorables au CAD près du centre de Villars sont des immeubles plutôt vieux, qui pourraient réduire leurs émissions tout en bénéficiant des subventions. Ce serait vraiment la première chose à faire.
Pour voir un exemple concret de ce que ça veut dire en termes de réduction de coûts et d’émissions de gaz à effet de serre, il suffit de jeter un coup d’oeil sur le rapport d’efficacité des subventions publié par le canton. Ce cas montre l’exemple d’un immeuble à Villars qui a réduit sa consommation d’énergie de 49% et ses émissions de CO2 de 61%.